Cet accord, négocié au niveau européen, a été retranscrit pour la France par un accord Groupe. La rémunération variable des salariés concernés (ingénieurs et cadres en position IIIBex et IIIC) depend pour 40% d’objectifs sur lesquels ils n’ont aucune prise (flux de trésorerie et résultat opérationnel sur l’ensemble du Groupe et de l’entreprise). Pour les 60% restant, l’individualisation est renforcée.
Cet accord introduit une nouvelle méthode d’évaluation des objectifs basée sur l’auto-évaluation et sur les « feedbacks » (évaluations par des collègues). Cette méthode mettra à mal les collectifs de travail.
Le pire c’est que cette méthode d’évaluation va être étendue à l’ensemble des ingénieurs et cadres. Il est malheureusement à craindre une montée des risques psychosociaux.
L’avenant 2 introduit un critère non économique. Cela aurait pu être une avancée. Mais le critère repose sur le nombre d’accidents du travail. On peut craindre que certains managers, pour ne pas impacter leur prime, mettent la pression sur les salariés pour qu’ils ne déclarent pas leur accidents du travail.
L’avenant 3 ajoute un critère sur les émissions du CO2. Comme pour les accidents du travail, ce critère, qui peut sembler aller dans le bon sens, eut conduire les cadres supérieurs à prendre des décisions contraire à l’intérêt général ou à l’intérêt des salariés (par exemple, en externalisant du groupe Airbus, les activités génératrices de CO2, ou en dégradant les conditions de travail pour « économiser » des émissons de CO2