Les scientifiques sont unanimes. Le confinement est le moyen le plus sûr pour sauver des vies en limitant et en étalant dans le temps la propagation du virus.
Le gouvernement entretient l’ambiguïté en demandant le confinement mais en exhortant de continuer à travailler. Airbus s’est engouffré dans cette brèche pour faire reprendre des secteurs entiers de production dès le 23 mars.
Certes, des mesures de protection sont mises en place. Sur certains sites, les élus CGT émettent des doutes légitimes (par exemple pour le personnel de ménage ou pour le travail sur nacelle) et mènent des procédures de danger grave et imminent. Et nous le savons tous, le risque zéro n’existe pas.
Comment imaginer que ces mesures puissent être complètement efficaces quand des centaines ou des milliers de salariés vont se croiser sur les postes de travail ? Hormis quelques rares activités vitales, la production doit cesser. En quoi fabriquer des avions est-il d’un intérêt public? Alors que les compagnies aériennes vont traverser une période extrêmement difficile, c’est même un non-sens absolu !
Comment concevoir qu’AIRBUS utilise des masques de protection et du gel hydroalcoolique pour des activités non vitales, alors que les soignants et certaines professions indispensables à la vie du pays en manquent cruellement ? Airbus propose d’annuler le versement des dividendes aux actionnaires. On s’en félicite.
La CGT revendique que les 1,4 milliard ainsi économisés soient affectés pour maintenir le salaire des travailleurs obligés de cesser leur activité. 1,4 milliard cela représente plusieurs mois de salaires des salariés de la production. Ce serait un juste retour. C’est pourquoi, la CGT dénonce l’accord que la direction a signé avec FO, CGC et CFTC pour que les salariés confinés sans possibilité de télétravail rattrapent l’intégralité de leurs heures «perdues» dès la période de confinement terminée.
Ce rattrapage sera, dans un contexte déjà chargé, nécessairement générateur de fatigue et d’accidentologie.
SAUVONS DES VIES
STOP AUX PRODUCTIONS NON ESSENTIELLES,
RESPECTONS LE CONFINEMENT TOTAL!