Depuis 2019, la loi d’orientation des mobilités imposent aux entreprises de négocier la mise en place de mesures pour réduire le coût des transports pour les salariés et réduire les émissions de CO2 liées à la mobilité domicile-travail. Après plus de 4 ans d’attente, un réchauffement climatique attesté et un manque d’attractivité évident, la direction du groupe Airbus avait les moyens d’obtenir un accord ambitieux et exemplaire. Alors, bon accord ou rendez-vous manqué ?
Pour la CGT, c’est un rendez-vous manqué
Cet accord améliore la prise en charge des transports publics et dans une moindre mesure le vélo et le covoiturage. La mise en place du forfait mobilité durable est une nouveauté attendue par les salariés d’Airbus. Cependant, ses modalités d’application sont insuffisantes et contraignantes pour réellement inciter au changement des pratiques de mobilité. Cet accord sera révisé en 2028. Compte tenu de l’urgence climatique, c’est trop long pour permettre d’ajuster les mesures en fonction du niveau d’adhésion des salariés.
Les salariés éloignés de leur lieu de travail ou ayant des horaires de travail incompatibles avec les transports publics sont les grands oubliés de l’accord (70% sont à + de 10km).
La suppression de l’indemnité transport (jusqu’à 200€ par an) est un vrai recul pour ceux qui ne pourront pas rentrer dans les dispositifs de l’accord.
C’est pourquoi après consultation de ses syndicats et adhérents la CGT n’est pas signataire.
La CGT revendique l’ouverture de négociation dans les sociétés pour mettre en place une compensation à la suppression de l’indemnité transport par exemple via la mise en place d’un service de transport collectif employeur. La CGT n’exclut pas une adhésion ultérieure à cet accord selon le résultat des négociations locales.
Accord mobilité Domicile-Travail 28-06-2024