Le 17 février, Airbus a communiqué ses résultats pour 2021.
4,2 Milliards de bénéfices nets, record battu pour le groupe Airbus !
Toutes les entités du groupe (avions, hélicoptères, espace et défense) sont bénéficiaires.
Pourtant, il y a deux ans, la direction d’Airbus exhortait les salariés d’accepter des sacrifices pour « sauver l’entreprise ». Les intérimaires et des sous-traitants ont perdu leur travail, des plans de suppressions d’emploi ont touché la plupart des entreprises du groupe, les conditions de travail ont été dégradées et les salaires ont été gelés.
Le gouvernement a injecté des milliards d’aides publiques sans exiger de contrepartie. A quoi ont-ils servi ?
Qui profite de tout cela ? Les actionnaires. Ils sont gratifiés de plus d’un milliard de dividendes.
Dans le communiqué de presse du groupe Airbus, pas un mot pour les salariés ! Pourtant chaque salarié a généré 33 200 euros de bénéfice net.
Ce bénéfice record est établi sur une année 2021 où le chiffre d’affaire n’a pas retrouvé le niveau d’avant la crise sanitaire. Autrement dit, la profitabilité des produits vendus par Airbus a progressé.
Comment expliquer ce paradoxe ?
Malheureusement avec les vieilles recettes : C’est d’abord une pression extrême sur la masse salariale avec le gel de salaires et la suppression d’emploi massive (-3,7% de salariés au statut sans compter les intérimaires). C’est ensuite une pression constante sur la chaine de sous-traitance. C’est enfin des économies tant sur les conditions de travail que sur les nécessaires investissements.
Contrairement aux discours anxiogènes de la direction sur la compétitivité du groupe, on note que les ventes réalisées sont supérieures au chiffre d’affaire. Le carnet de commande d’Airbus continue d’augmenter.
Ce qui est grave aussi, ce sont les économies réalisés sur les investissements. Le budget de Recherche et Développement est, cette année encore, en baisse. La direction, à grand coup de communication, dit vouloir affronter les enjeux environnementaux et s’orienter vers une aviation décarbonée…. On ne peut plus se contenter de belles paroles, on veut des actes !
Airbus a profité de la crise sanitaire pour améliorer encore ses performances économiques au détriment des salariés, de la sous-traitance et des investissements qui garantiront la pérennité de notre industrie aéronautique.
La CGT demande l’ouverture immédiate de négociations pour parler des salaires, des emplois et des conditions de travail. Il est temps de déconfiner le social !